Que nous cache le symbole de l’ankh ?

L'ankh est un symbole égyptien datant des temps anciens.

Représentant la vie, ce symbole prend la forme d’une croix dont la branche du dessus aurait été remplacée par une boucle.

En réalité, l’ankh a de tout temps été connecté à l’âme du peuple égyptienne. Des artefacts ont été retrouvés un peu partout, dans les tombeaux, les temples, etc.

Le sens de ce symbole a pu varier d’une époque à l’autre et, aujourd’hui encore, reste un secret que même les plus grands spécialistes ne savent percer.

Nous allons dans cet article nous intéresser aux différents messages que peut porter l’ankh.

 

La continuité de la vie

Une chose est sûre : l’ankh est lié de près ou de loin à la vie.

Les gravures et bas-reliefs où nous le voyons le montrent souvent dans des contextes de naissances, de mort ou même de résurrection.

Cette profusion de contextes différents a fait émettre une autre hypothèse aux historiens. Apparemment, l’ankh pourrait décrire la vie de plusieurs manières ou plutôt différentes façons qu’elle a de s’exprimer…

Concrètement, certains pensent de ce symbole égyptien qu’il représente la vie physique sur Terre, mais également la vie spirituelle de l’âme qui, elle, se poursuivrait même après notre mort, continuant son long voyage. (C’est en tout cas comme ça que les Égyptiens voyaient les choses).

Lorsque nous avons conscience de ce lien étroit entre l’ankh et l’idée que le peuple du Nil pouvait avoir de la vie, nous comprenons mieux pourquoi certains rituels « magiques » ont pu inclure l’utilisation de ce symbole.

 Vous avez apprécié certaines de ces hypothèses et points de vue ?

Vous aimeriez en approfondir certains ?

Ou bien en découvrir d’autres ?

Voici une étude plus approfondie de la signification de l’ankh qui devrait répondre aux questions qu’il vous reste.

Le passage de l’âme vers l’au-delà

Comme l’ankh représente les différentes formes que peut prendre la vie, elle pourrait peut-être aussi représenter la survie de l’âme, par le passage d’une forme d’existence à une autre, non ?

Eh bien c’est en tout cas ce que pensaient certains Égyptiens…

Une des utilisations de l’ankh nous le montre d’ailleurs bien.

Il était en effet de coutume d’en peindre un seul les masques mortuaires de momies, au niveau du front.

De plus, les tombes des personnages influents (typiquement les pharaons) étaient décorées de l’ankh sous toutes ses formes : peintures, statuettes, gravures dans les murs, etc.

Apparemment, cela servait à assurer à l’âme des morts un bon passage vers l’au-delà, de voyager de manière sécurisée sans qu’aucune entité de puisse s’y attaquer.

Précisons tout de même qu’il ne s’agit là que d’une hypothèse (sérieuse et partagée par beaucoup, mais une hypothèse quand même).

Beaucoup de mystères de l’Égypte antique ne sont en effet que trop peu sourcés, et démêler le vrai du faux peut parfois s'avérer être un véritable casse-tête.

 

Un don de vie fait aux rois

Si vous avez déjà eu la chance de visiter la fameuse vallée des Rois, cela a dû vous sauter aux yeux : l’ankh est absolument partout.

Ce n’est très clairement pas le seul site archéologique où vous pourrez trouver ce symbole, mais la vallée des Rois reste sans doute le plus représentatif.

Bref, vous pourrez y voir de nombreuses scènes peintes, remarquablement conservées d’ailleurs, qui nous montrent des rois se faire « offrir » l’ankh par des divinités du panthéon égyptien (notamment Isis, dont nous parlerons un peu plus loin).

Pour la plupart de ceux ont tenté d’analyser ces peintures, le message est clair : les dieux offrent en quelque sorte un « éclat de vie sacré » au pharaon, leur insufflant quelque chose de particulier qui les relient alors au divin.

Ainsi, l’ankh servait notamment à rendre hommage aux pharaons : ce symbole renvoyait en quelque sorte le message que, oui, ils étaient des sortes divinités qui se démarquaient alors à raison du reste du peuple.

Si leur vie était directement bénie par le pouvoir du sacré, leur règne devait tout de suite plus légitime.

 

 

Cette théorie est d’ailleurs appuyée par certaines représentations où nous pouvons voir des hommes (cela pouvait aller du prêtre au simple artisan) offrir des figures de l’ankh au pharaon pour leur témoigner leur respect.

 

L’ankh, un symbole de la déesse Isis ?

Dès la première dynastie égyptienne, l’ankh était déjà devenu un emblème populaire parmi les gens du peuple.

Toutefois, ce n’est ni par son lien avec la vie ni par celui aux les pharaons que les Égyptiens l’ont autant apprécié… mais plutôt par celui avec la déesse Isis.

Isis était une déesse majeure du panthéon égyptien. Si vous êtes sur ce site, vous le savez sans doute déjà.

Peu de gens savent en revanche que son culte fut l’un des plus importants de toute l’histoire de l’Égypte.

Alors que les années passaient et que les dynasties se succédaient, Isis prit une telle place qu’elle éclipsa peu à peu certaines des autres divinités.

Déesse-mère associée à la fertilité et à la maternité, elle est l’épouse d’Osiris qu’elle ressuscita à la suite de son terrible combat contre le dieu maléfique Seth.

Selon certains, ce serait grâce aux pouvoirs de l’ankh qu’elle sut lui rendre la vie. Il s’agirait donc plus que d’un simple symbole, mais d’un véritable outil occulte aux pouvoirs ésotériques attestés.

Pour beaucoup, cela relève de la mythologie. Pour d’autres, l’ankh contient réellement certains pouvoirs en lui.

C’est à chacun de se faire sa propre opinion sur le sujet.

Bref, même si d'autres dieux ont pu être représentés tenant l'ankh, jamais aucun ne l’a été dans les mêmes proportions qu’Isis.

 Le lien avec la fertilité

Selon certaines sources, l’ankh pourrait représenter la fertilité et, plus précisément, l’union entre les pôles masculin et féminin qui, elle, donne la vie.

Cette hypothèse, la boucle supérieure de l’ankh représenterait l’organe féminin tandis que la ligne du dessous serait associée à l’organe masculin.

Dans sa totalité, l’ankh montrerait une union entre ces deux pôles qui, dans un parfait équilibre, peut donner la vie.

Certains disent également que les bras verticaux du symbole montrent alors les enfants qui naissent de cette union.

Cette façon d’interpréter la signification de l’ankh est assez particulière et n’a séduit que peu d’égyptologues.

En réalité, il n'y a que peu (voir très peu) de traces archéologiques sérieuses qui vont dans ce sens. La plupart des arguments de ceux qui défendent ce point de vue s’appuient sur les traditions ésotériques de groupes d’ailleurs parfois créés très récemment.

 

Le parcours du Soleil dans le ciel

Contrairement aux autres, la dernière idée que nous allons évoquer ici s’intéresse à l’ankh d’un point de vue purement « physique ».

Pour quelques historiens, toutes les théories sur le sens spirituel de l’ankh ne valent rien. Elles ne s’appuieraient sur rien de suffisamment concret  pour cela puisse être pris au sérieux.

Lorsque nous savons à quel point la spiritualité du peuple égyptien était profonde, il va sans dire que ce point de vue se discute, mais soit.

Lorsque nous voyons un cercle surmontant deux barres, l’une étant verticale et l’autre horizontale, plusieurs idées peuvent nous venir en tête.

Celle qui a remporté les débats est la suivante : le disque symboliserait le Soleil, la barre verticale montrerait la ligne d’horizon au-dessus de laquelle il glisse chaque jour, et la ligne verticale serait une représentation du Nil.

En représentant le Soleil et le fleuve nourricier du pays, l’ankh ne serait alors qu’un simple symbole de l’Égypte comme territoire géographique.

Cet article est maintenant terminé. Nous espérons que vous avez apprécié cette lecture, que vous aurez appris de nouvelles choses et surtout, que votre intérêt et votre curiosité vis-à-vis de l’ankh, ce symbole oh combien mystérieux, auront été éveillés !